1821-1858
Jean-Pierre JAUBERT
Tout commence par ces lignes dans le testament de Napoléon Ier en 1821 :
Je lègue mon domaine privé. Moitié aux villes et campagnes d’Alsace, de
Lorraine, de Franche-Comté, de Bourgogne, de l’Île de France, de Champagne,
Forez, Dauphiné qui auraient souffert par l’une ou l’autre invasion.
De leur interprétation en 1854, trente-cinq ans après, selon le souhait de
Napoléon III, naît le legs de 50 000 francs au département des Hautes-
Alpes. Napoléon III désirait qu’il soit consacré, à une institution durable de
bienfaisance, qui perpétue au coeur des populations le religieux souvenir de
Napoléon Ier .
Ainsi, les refuges Napoléon ont vu le jour. Huit annoncés, sept programmés
et six réalisés honorent à la fois deux empereurs, l’oncle et le neveu,
Napoléon Ier et Napoléon III.
Ces refuges sont dus à la détermination du préfet Alexandre Le Peintre qui
sut imposer aux conseillers généraux et aux maires haut-alpins, une oeuvre
plus visible pour la mémoire de Napoléon Ier et l’aura de Napoléon III, que
les bourses pour jeunes aveugles et sourds-muets provisoirement choisies.
De documents en documents, de lettres en lettres, de rapports en rapports, le
lecteur trouvera dans ce livre, le cheminement qui aboutit à la construction
des refuges Napoléon dans le département des Hautes-Alpes en 1858,
ouvrages qui doivent leur originalité à l’ingénieur des Ponts et Chaussées
Marcel Houllier. |