La riche histoire d’un petit village des Hautes-Alpes
Michel ROBERT
Quels changements ont marqué la vie du mandement de notre Sigoyer-du-Dô ou Sigoyer-sur-Tallard après le 30 mars 1349, jour où le Roi de France Philippe VI de Valois rachète au Comte Humbert d’Albon II la province du Dauphiné par le Traité de Romans, après d’âpres négociations ? La cérémonie officielle suivra, le 16 juillet 1349, à Lyon, mais ici, rien, en apparence, n’a bougé. La transaction établie quelques années plus tôt, le 16 mars 1344, entre les Seigneurs de Sigoyer et les Prieurs de Saint-Laurent, à propos du paiement de la dîme, n’est pas modifiée. Cependant, quelques années plus tard, les désaccords commencent entre ces deux parties, entraînant une chaîne de procès et d’arrêts qui dureront plusieurs siècles, impliquant le baillage de Gap, le Parlement de Grenoble, le Parlement de Paris, et même le Grand Conseil du Roi ! Les malheurs n’ont pas épargné notre village : guerres de religion, épidémies, débordements des torrents, années de mauvaises récoltes, venant s’ajouter à cette « guéguerre » somme toute pacifique dont ont souffert nos aïeux. Mais Pouchkine n’a-t-il pas dit : « Les coups de marteau brisent le verre et trempent l’acier » ? Grâce aux ouvrages qu'un historien local, François-Napoléon Nicollet, a consacrés à son village, aux Archives Départe- mentales, et à l’entretien de la mémoire familiale, l’auteur a pu décrire les moments, les actions, les personnages illustrant les liens entre l’Histoire de la France et l’histoire de Sigoyer. |